L’AAH augmente de 17,27€ ! Découvrez si vous êtes concerné par ce changement

L’allocation aux adultes handicapés (AAH) connaîtra une revalorisation de 1,7% à partir du 5 mai 2025. Cette augmentation représente un gain mensuel de 17,27 euros pour les bénéficiaires percevant le montant maximal. Cette aide financière essentielle concerne près de 1,5 million de personnes en France et assure un revenu minimum aux personnes en situation de handicap disposant de ressources limitées.
Hausse de l’AAH en mai 2025 : ce qui change pour les allocataires
Les bénéficiaires de l’Allocation aux Adultes Handicapés verront leur prestation revalorisée le 5 mai 2025. Cette augmentation annuelle, prévue par le Code de la Sécurité sociale, suit l’évolution de l’inflation. Plus modeste que celle de l’année précédente qui atteignait 4,8%, la hausse se limite cette année à 1,7% en raison du ralentissement des prix.
Concrètement, un allocataire sans autres ressources recevra désormais 1.033,32 euros mensuellement, contre 1.016,05 euros auparavant. Cette modification représente un supplément de 17,27 euros chaque mois. Les Caisses d’Allocations Familiales procéderont à ce versement majoré automatiquement, sans aucune démarche nécessaire de la part des bénéficiaires.
Cette revalorisation s’applique à l’AAH du mois d’avril, mais son versement intervient au début du mois suivant. Effectivement, les allocataires constateront cette augmentation sur leur compte bancaire à partir du 5 mai prochain. Cette hausse concernera également les aides complémentaires comme la majoration pour la vie autonome ou le complément de ressources.
Sauf modification des ressources du bénéficiaire, ce nouveau montant restera en vigueur pendant 12 mois, jusqu’à la prestation de mars 2026 (versée début avril 2026). Cette stabilité permet aux allocataires de mieux prévoir leur budget et d’organiser leurs dépenses quotidiennes pour l’année à venir.
Critères d’éligibilité à l’AAH : les conditions à remplir
L’Allocation aux Adultes Handicapés s’adresse aux personnes dont le handicap limite considérablement les possibilités d’insertion professionnelle. Pour bénéficier de cette aide financière, plusieurs critères cumulatifs doivent être respectés. Tout d’abord, le demandeur doit avoir au minimum 20 ans, ce seuil étant abaissé à 16 ans pour les jeunes qui ne sont plus à la charge parentale.
Le taux d’incapacité constitue un critère déterminant. Il doit atteindre au moins 80%, ou se situer entre 50% et 79% si la personne connaît une restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi d’au moins 12 mois. Cette restriction ne doit pas pouvoir être compensée par des mesures d’aménagement du poste de travail.
Depuis janvier 2019, les personnes dont le handicap n’est pas susceptible d’évolution favorable peuvent obtenir l’AAH à vie, sans révision périodique. Pour les autres situations, l’attribution fait l’objet d’une révision annuelle permettant d’adapter le montant aux évolutions éventuelles de la situation du bénéficiaire.
La résidence permanente sur le territoire métropolitain représente également une condition indispensable. Par ailleurs, le demandeur ne doit pas percevoir de pension de vieillesse, d’invalidité ou de rente d’accident du travail supérieure ou égale au montant actuel de l’AAH, soit 1.016,05 euros mensuels.
Plafonds de ressources et pathologies concernées par l’AAH
Les revenus du foyer constituent un facteur déterminant dans l’attribution de l’AAH. Pour une personne vivant seule, ces ressources ne doivent pas dépasser 12.193 euros annuels. Ce plafond est relevé à 18.289 euros pour un allocataire avec un enfant à charge, et atteint 24.385 euros avec deux enfants à charge. Ces seuils permettent de cibler prioritairement les personnes aux revenus modestes.
Si le bénéficiaire exerce une activité professionnelle, il doit transmettre une déclaration trimestrielle à sa Caisse d’Allocations Familiales. Cette démarche administrative régulière permet d’actualiser ses revenus et d’ajuster en conséquence le montant de son allocation. La CAF peut ainsi calculer précisément la somme à verser en fonction de la situation financière réelle de chaque allocataire.
L’AAH couvre un large éventail de pathologies et handicaps. Parmi les affections concernées figurent des maladies neurologiques comme la maladie de Parkinson ou la sclérose en plaques, des troubles génétiques tels que la trisomie 21, des handicaps physiques comme la paraplégie, ou encore des malformations congénitales. Les personnes atteintes de cancer, de diabète sévère, ou souffrant de troubles psychiques invalidants comme la dépression profonde peuvent également bénéficier de cette allocation.
Cette diversité reflète la volonté du législateur d’aider financièrement toutes les personnes dont le handicap, quelle que soit sa nature, entrave significativement l’accès à l’emploi et l’autonomie. L’AAH représente ainsi un filet de sécurité financière essentiel pour 1,5 million de Français en situation de handicap, leur permettant de faire face à leurs dépenses quotidiennes malgré leurs limitations fonctionnelles.